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Arthur Fils : Bon contre les meilleurs et solide dans les moments décisifs

La première qualité d’Arthur Fils, et sûrement la plus importante, réside dans son caractère de guerrier sur le court de tennis.

Même en difficulté, il se bat jusqu’au bout, offrant à ses supporters de véritables batailles. En octobre dernier, opposé à Ugo Humbert (déjà !) en finale de l’ATP 500 de Tokyo, Arthur Fils avait réussi à remporter le match, après une balle de match contre lui et trois heures riches en rebondissements (5-7, 7-6 (6), 6-3). Un titre symbolique de son esprit de combattant puisqu’il avait battu Taylor Fritz (tête de série n°1), Ben Shelton [8] et Holger Rune [6] dans des matchs très tendus.

À l’Open d’Australie 2025, il atteint pour la première fois le 3e tour (pour sa deuxième participation au tournoi Down Under). Après avoir battu Otto Virtanen, il a tenu le choc contre le Français Quentin Halys, l’un des meilleurs serveurs du monde (6-2, 4-6, 7-6 (2), 7-5). Il n’a perdu qu’un seul jeu de ses 21 jeux de service et a servi en moyenne à la même vitesse qu’Halys, une référence (189 km/h).

En pleine progression, le Français arrive désormais à tenir le choc face aux meilleurs joueurs de la planète, battant par exemple Zverev chez lui en juillet dernier, en finale du tournoi de Hambourg (6-3, 3-6, 7-6 (1)). Il détient d’ailleurs un historique respectable contre les membres du top 10 avec 5 victoires en douze rencontres.

Arthur Fils est également très solide dans les moments décisifs. Il a gagné trois des quatre finales qu’il a disputé sur le circuit mondial et se montre performant lors des tie breaks, remportant six des sept derniers.

Évolution sur le plan mental

Le natif de Bondoufle, en région parisienne, doit par ailleurs ses bons résultats grâce au travail « invisible » qu’il a effectué sur son mental. Encore en apprentissage, il est plus mesuré qu’auparavant sur le terrain, arrivant à garder son calme même dans les moments de forte tension.

Après son premier tour face à Virtanen, il était satisfait de son comportement et ce, malgré la perte du premier set. Une lucidité démontrant sa maturité grandissante.

« Je suis resté très calme pendant le match. Même si j’étais mené 5-4, je suis resté très calme parce que je sentais que je jouais bien. La meilleure chose à faire est donc de rester très, très calme, de faire de son mieux et de voir ce qui se passera. »

Si le meilleur est à venir pour le Français, il doit désormais confirmer lors des tournois les plus renommés : les Grands Chelems et les Masters 1000. Et peut-être rêver d’un destin à la Jo-Wilfried Tsonga.