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“Les bouchons de champagne dans l’œil, un grand classique du réveillon, chaque année on nous appelle !” L’anecdote peut faire sourire mais l’accident peut faire très mal, assure le lieutenant-colonel Philippe Chaussinand. Lors de sa tournée habituelle du 31 décembre, le préfet du Vaucluse, Thierry Suquet, est allé saluer les troupes mobilisées pour veiller au bon déroulé de nos festivités.Premier arrêt, donc, chez les pompiers, où 27 secouristes sont mobilisés.

“C’est bien parce que vous travaillez que nous pouvons faire la fête sereinement“, s’est exprimé le haut fonctionnaire. Lors de sa visite, des paniers garnis plein les bras à distribuer aux héros en uniforme, le préfet s’est rendu au CTAU, le centre de traitement de l’alerte unique, plateforme commune au 15, 18 et 112. “Qui dit réveillon, dit beaucoup de déplacements, explique le colonel Christophe Paichoux, directeur départemental du Sdis. Mais aussi festivités et imprudences, avec une météo hivernale qui peut piéger, sur les routes, mais aussi à la maison, avec les chauffages et donc les intoxications au monoxyde de carbone.” C’est donc l’accumulation des faits, leurs simultanéités, qui rend la nuit du passage à la nouvelle année plus complexe à gérer.

“On nous appelle pour tout et rien”

Devant leurs écrans, Isabelle et Gaëlle, sont la voix du Samu. Elles sont assistantes de régulation médicale (ARM). “On fait de plus en plus de l’urgence sociale. On est devenu des fourre-tout, on nous appelle pour tout et rien.” Cette nuit, seule une ambulance du Smur était disponible, car seul un médecin travaillait. “C’est compliqué. Les urgences de Carpentras sont fermées, Pertuis aussi, pas de médecins de garde en journée…“

Aux urgences, “on essaye d’assumer au max“, lâche le médecin urgentiste Louis Michel-Bechet, 68 ans. L’épidémie de grippe est bien présente, et la nuit de fait que commencer. Pour rappel, les urgences pour adultes enregistrent 65 000 passages par an, soit 180 à 190 par jour, avec des pics à 200-250. Le service pédiatrie, lui 37 000/an, soit 100 par jour, voire plus avec les virus qui courent ces temps-ci. “Vous auriez vu lundi, souffle le professionnel, on slalomait entre les brancards…“

100 policiers mobilisés dont 30 CRS venus en renfort

Visite express aussi chez les gendarmes (300 appels en moyenne le 31 décembre), qui ont mis en place une vingtaine de points de contrôles. Les quatre compagnies et l’EDSR sont de la partie, soit 125 gendarmes et 23 motards, pour faire de la prévention et de la répression, sur routes et autoroutes. Les militaires sécurisent également, ce matin, des offices religieux.

Ambiance écrans géants pour les policiers municipaux à qui rien ne doit échapper grâce aux 183 caméras. Le mur d’images informe en temps réel les opérateurs de vidéo protection. Des patrouilles ont également veillé sur le terrain. Chez leurs confrères de la nationale, 70 agents sont sur le qui-vive, avec un renfort de 30 policiers de la CRS 81, mobilisés notamment à la suite des récents faits divers survenus à Avignon. Afin de n’oublier personne, le préfet n’a pas manqué de saluer le travail d’autres services, sociaux et de voirie, sur le pont du 31.