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L’Union européenne espère une «collaboration étroite» avec Donald Trump sur les «défis mondiaux», a assuré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Le roi britannique Charles III a envoyé à Donald Trump un message de félicitations, a indiqué le palais de Buckingham.

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Alors que Donald Trump va débuter son discours d’investiture dans quelques minutes, retour en images sur les prestigieux invités de la cérémonie.

Donald Trump va désigner un puissant gang vénézuélien comme un «groupe terroriste étranger», a annoncé lundi un responsable de sa future administration, dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine aux Etats-Unis.

«Nous allons désigner les cartels criminels et d’autres entités comme des organisations multinationales et des terroristes mondiaux», a déclaré ce responsable, en citant notamment le gang vénézuélien Tren de Aragua et salvadorien MS-13, peu avant la prestation de serment de Donald Trump.

Cette désignation s’accompagnera de l’expulsion des Etats-Unis des membres du gang du Tren de Aragua, que la nouvelle administration considère comme étant une «force armée irrégulière du gouvernement vénézuélien menant une incursion prédatrice et une invasion des Etats-Unis», a ajouté le responsable.

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Le troisième plus jeune vice-président de l’histoire des États-Unis entre dans la rotonde du Capitole, cravate rouge noué au cou. Donald Trump a suivi, annoncé par le speaker, entrant seul dans la grande salle circulaire.

Le 46e président des États-Unis vient d’entrer dans la rotonde, accompagné de Kamala Harris après le chant «O America», interprété par le ténor américain Christopher Macchio.

Le patron de LVMH, Bernard Arnault, est aux premières loges pour l’investiture du nouveau président américain. L’homme d’affaires français, accompagné de plusieurs membres de sa famille ( sa fille Delphine, son fils Alexandre et sa femme Hélène), est installé juste derrière le rang des anciens présidents, notamment derrière Barack Obama.

Des groupes de défense des droits des migrants ont manifesté ce dimanche 19 janvier à Tijuana, au Mexique, contre les mesures anti-immigration annoncées par Donald Trump, investi président des États-Unis ce mardi.

Réunis près du mur frontalier, les manifestants ont exprimé leur colère en frappant à coups de bâtons et en donnant des fessées à une piñata à l’effigie de Donald Trump pour dénoncer ses projets politiques, notamment la suppression du programme CBP One qui facilite les demandes d’asile aux États-Unis.

Le président élu accompagné du président démocrate sont désormais en route pour le Capitole. Les deux hommes sont montés dans un véhicule accompagné d’une longue escorte pour se rendre sur le lieu de l’investiture du nouveau chef de l’État américain. Le second mandat du 47ème président américain doit débuter aux environs de midi, heure de Washington (17H00 GMT).

Les nombreux invités attendus à la cérémonie d’investiture de Donald Trump ont commencé à arriver dans l’après-midi. Parmi eux, Hillary Clinton et son époux l’ancien président Bill Clinton viennent d’entrer dans le Capitole, suivis notamment de l’ancien premier ministre britannique Boris Johnson.

L’homme le plus riche du monde, Elon Musk, fait bien sûr partie des convives et vient d’arriver également dans le bâtiment. La première ministre italienne Giorgia Meloni ou encore le président argentin Javier Milei sont aussi arrivés sur place.

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Donald Trump est contraint de réaliser sa cérémonie d’investiture à l’intérieur du Capitole à Washington en raison du froid polaire ce lundi.

En 1985, le Républicain Ronald Reagan avait lui aussi dû se replier dans le bâtiment en raison des températures extérieures qui avaient atteint -40°C.

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L’indice Dax de la Bourse de Francfort a franchi lundi pour la première fois la barre des 21.000 points, atteignant un nouveau record le jour de l’investiture de Donald Trump et malgré une économie allemande atone. Vers 14H40 GMT, l’indice allemand comprenant 40 valeurs affichait 21.025 points, en hausse de 0,58% tandis que les marchés américains devaient rester fermés lundi pour le Martin Luther King Day.

Le DAX poursuit sur son élan de début d’année, ayant déjà augmenté de près de 900 points la semaine dernière pour rapidement s’approcher des 21.000 points. «Les investisseurs ne se lassent toujours pas de la hausse, qui se poursuit désormais avec un élan similaire à celui observé en novembre dernier», observe Jochen Stanzl, chez CMC Markets.

Au point que l’indice phare allemand est devenu ces derniers temps «la star discrète parmi les indices boursiers mondiaux», selon l’analyste, offrant un contraste saisissant avec une économie allemande en récession depuis deux ans et qui doute plus que jamais de son modèle exportateur.

La perspective d’un nouveau président américain est parvenue à ce stade à électriser la Bourse : «les investisseurs voient que Trump fera tout pour améliorer la promotion de l’économie américaine, et cela pourrait encourager également des pays concurrents comme la Chine, l’Inde et le continent européen à de même vouloir renforcer leurs économies», explique à l’AFP Robert Halver, chez Baader Bank. Avec pour conséquence que les «entreprises industrielles allemandes, bien positionnées à l’international, pourraient bénéficier de ce soutien», ajoute-t-il.

Le nouveau vice-président des Etats-Unis JD Vance, accompagné de son épouse, arrive à la Maison-Blanche, accueillie par Kamala Harris qui doit lui céder sa place.

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Le bitcoin a battu lundi son record, dépassant la barre des 109.000 dollars, quelques heures avant l’investiture de Donald Trump, qui a lancé ce week-end sa propre monnaie numérique et devrait assouplir la réglementation du secteur une fois de retour à la Maison Blanche. La première devise numérique par capitalisation a soudainement progressé aux alentours de 6H30 jusqu’à atteindre un plus haut à 109.241 dollars. Il s’échangeait à 107.765 dollars vers 7H40 GMT.

De façon générale, le marché des cryptomonnaies est vulnérable à d’éventuelles prises de bénéfices après s’être envolé ces deux derniers mois, sur fond d’anticipation de mesures de dérégulation du secteur par Donald Trump. Le bitcoin avait décollé en fin de semaine passé, porté par des informations de Bloomberg, qui cite des sources proches du dossier, selon lesquelles le président élu prévoit de publier un décret élevant la cryptomonnaie au rang de priorité politique et donnant aux acteurs du secteur une voix au sein de son administration.

Le dollar tombe lourdement lundi, plombé par des informations du Wall Street Journal selon lesquelles Donald Trump, investi dans quelques heures à la présidence des Etats-Unis, n’instaurera pas de nouveaux droits de douane dans l’immédiat.

Vers 11H45 GMT (12H45 à Paris), la devise américaine chute de 1,12% vis-à-vis de l’euro, à 1,0388 dollar, et recule 0,92% face à la livre, à 1,2282 dollar, une baisse soudaine après la diffusion de cet article.

Le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva a exprimé lundi son souhait que les États-Unis continuent d’être un «partenaire historique» du Brésil sous l’administration du républicain Donald Trump, allié de son rival d’extrême droite Jair Bolsonaro.

«En tant que président du Brésil, j’espère que (Trump) aura une gestion profitable (…) et que les Américains continueront d’être le partenaire historique qu’ils sont pour le Brésil, car de notre part, nous ne voulons pas de querelles, ni avec le Venezuela, ni avec les Américains, ni avec la Chine, l’Inde ou la Russie», a déclaré Lula lors d’une réunion ministérielle.

C’est une « fusée » politique à plusieurs étages qui prend son envol ce 20 janvier, avec le démarrage solennel de la deuxième présidence Trump, huit ans après sa première entrée fracassante à la Maison-Blanche. Mais cette impression de continuité institutionnelle ne doit pas occulter la nouveauté vertigineuse de la coalition sans précédent que Trump a réussi à rassembler derrière lui pour lancer ce qu’il a appelé le 5 novembre « un nouvel âge d’or de la puissance américaine », puissance qu’il souhaite rendre « plus grande », « plus forte », « plus sûre » et « en meilleure santé » par une véritable « révolution ».

L’attelage se compose de quatre grandes forces distinctes, qui se sont ralliées à son panache et ont, chacune, leur vision de ce qui permettra à l’Amérique de retrouver sa « grandeur ». La cinquième force étant évidemment Trump lui-même, véritable « tête » de la fusée et personnalité atypique, qui a permis de faire la jonction entre des forces rarement en phase.

LES COURANTS CONTRADICTOIRES

Les Village People ont accepté de se produire lors d’un meeting de Donald Trump à Washington dimanche, à l’occasion des festivités entourant son investiture.

Le groupe disco a interprété son célèbre tube Y.M.C.A. (1978), un incontournable des rassemblements du président élu.

Les manifestants rassemblés samedi devant le Mémorial de Lincoln et sur le National Mall enneigé n’avaient ni l’énergie ni le nombre des foules qui protestaient contre Donald Trump en 2017. Quelques milliers de militants, des pancartes pro-avortement, des haut-parleurs et des bonnets roses, qui se sont vite dispersés. Huit ans après la première investiture de Trump, sa réélection a laissé ses opposants abasourdis. Le ciel de Washington était chargé et l’atmosphère sombre pour son retour dans une capitale fédérale qu’il n’a jamais aimée, et qui ne l’a jamais aimé.

Les milliers de chaises pliantes alignées en prévision de son investiture étaient en train d’être rangées après l’annonce par Trump que la cérémonie se tiendrait sous la rotonde du Capitole en raison de la vague de froid annoncée. Les quelque 250.000 spectateurs attendus devront suivre à la télévision la prestation de serment du nouveau président, entouré par ses invités d’honneur et sa nouvelle cour de milliardaires.

Les partisans Maga, venus de tous les États-Unis, ont dû se contenter du dernier rassemblement politique tenu par leur champion dimanche après-midi dans le stade couvert du Capital One Arena.

L’AMÉRIQUE DE DONALD TRUMP, ACTE II

À quelques heures de céder le pouvoir à Donald Trump, Joe Biden a accordé lundi une série de grâces préventives à des élus ou des fonctionnaires, pour les protéger de «poursuites judiciaires injustifiées et politiquement motivées».

Alors que son successeur républicain a juré de se «venger» de ses adversaires politiques, le Démocrate de 82 ans a, selon un communiqué, décidé de donner cette protection à des personnalités qui sont aussi les bêtes noires des trumpistes : l’ancien chef d’état-major des armées, le général Mark Milley, l’ancien architecte de la stratégie de l’administration Biden contre le Covid-19, Anthony Fauci, les élus et fonctionnaires ayant participé à une commission d’enquête sur l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021, ainsi que les policiers ayant témoigné devant cette même commission.

Le chef de la diplomatie britannique David Lammy a loué lundi la «grâce» de Donald Trump, qui doit être investi président des États-Unis pour la seconde fois, ajoutant que ce dernier n’était pas un «va-t-en-guerre».

Le travailliste, alors dans l’opposition, avait en 2018, lors du premier mandat de Donald Trump à la présidence des États-Unis, qualifié ce dernier de «sociopathe aux sympathies néonazies» et de «tyran avec une perruque».

Lors d’une interview sur BBC Radio 4, David Lammy, ministre des Affaires étrangères depuis juillet, a estimé que «dans ce rôle, […] il fallait faire preuve de réalisme, c’est-à-dire que vous prenez le monde tel qu’il est, et non tel que vous aimeriez qu’il soit». «Nous devons tenir compte du fait que 77 millions d’Américains ont voté pour lui», a-t-il dit.

En septembre, il avait accompagné le premier ministre Keir Starmer pour un dîner avec le milliardaire à New York. «Le Donald Trump que j’ai rencontré […] avait une grâce incroyable, il était généreux, très soucieux d’être un bon hôte, très drôle, très, très, très amical, très chaleureux, je dois dire, à propos du Royaume-Uni, de notre famille royale et de l’Écosse», a ajouté le chef du Foreign Office.

La prestation de serment est exigée par l’article 2, section 1 de la Constitution des États-Unis.

Chaque président doit donc se prêter à l’exercice avant de prendre ses fonctions, et prononcer très exactement les 35 mots suivants, en anglais : «Je jure (ou affirme) solennellement de remplir fidèlement les fonctions de président des États-Unis et, dans toute la mesure de mes moyens, de sauvegarder, protéger et défendre la Constitution des États-Unis.»

En plus de ces mots, les présidents s’appuient traditionnellement sur la Bible. Une coutume entreprise par George Washington, premier président des États-Unis, en 1789, respectée ensuite par tous les locataires de la Maison-Blanche. À l’exception de quatre d’entre eux.

Le pape François a exprimé lundi l’espoir que le président américain élu Donald Trump, qui sera investi plus tard dans la journée, contribuerait à une société «plus juste» et «sans place pour la haine».

«Inspiré par les idéaux de la nation, terre d’opportunité et d’accueil pour tous, j’espère que sous votre direction le peuple américain prospérera et s’engagera dans la construction d’une société plus juste dans laquelle il n’y aura pas de place pour la haine, la discrimination ou l’exclusion», a écrit le pape dans un message adressé à Donald Trump et publié par le Vatican.

Les cours du pétrole sont en très légère baisse ce lundi, encouragés dans cette direction par l’accord de cessez-le-feu à Gaza, mais avec beaucoup d’incertitudes avant l’investiture de Donald Trump, en particulier sur les sanctions américaines.

Vers 10h30 GMT (11h30 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, a lâché 0,40% à 80,47 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en février, recule de 0,21% à 77,72 dollars.

Les contrats à terme sur le pétrole brut ont baissé légèrement en raison de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu à Gaza, «qui pourrait réduire les attaques sur les navires» par les Houthis du Yémen.

Le réseau social TikTok a été rétabli dimanche aux États-Unis, quelques heures seulement après sa suspension, une conclusion en forme de victoire politique pour Donald Trump. Signe de la vitalité intacte de la plateforme aux plus de 170 millions d’utilisateurs aux États-Unis, TikTok a immédiatement été inondé de vidéos célébrant ce retour.

Dans un message posté sur X (ex-Twitter), le groupe a remercié le président élu d’avoir assuré aux fournisseurs d’accès à internet et boutiques d’applications qu’ils échapperaient aux pénalités prévues par la loi. La loi prévoit, en effet, de très lourdes amendes pour ces prestataires techniques, jusqu’à 5000 dollars par utilisateur pour les boutiques d’applications.

Plus tôt dimanche, le futur chef de l’État s’était engagé à prendre un décret une fois investi, lundi, pour suspendre la loi interdisant TikTok aux États-Unis. Le texte adopté en 2024 ouvre la possibilité de repousser la mise en œuvre de 90 jours, le temps de trouver un acheteur, alternative offerte à la maison mère de TikTok, la chinoise ByteDance, en lieu et place de l’interdiction.

«Nous devons sauver TikTok», a clamé dimanche à Washington Donald Trump, lors d’un dernier meeting avant son investiture. «Nous n’avons pas le choix», a-t-il martelé, évoquant les «nombreux emplois» en jeu.

«Nous ne voulons pas donner des marchés à la Chine» ou «à d’autres», a-t-il déclaré. «Nous allons travailler avec le président Trump à une solution de long terme pour maintenir TikTok aux États-Unis», a de son côté expliqué l’entreprise.

Au lieu d’une simple transition où le nouveau président se contente de nommer de nouveaux responsables à la tête des différentes branches de l’Administration, le deuxième épisode de la révolution Maga (Make America Great Again, le slogan trumpiste) doit reposer sur un cabinet déterminé à imposer sa volonté à un État fédéral que Donald Trump a promis de transformer et, si possible, d’en démanteler des pans entiers.

Les responsables de la future administration ne sont pas encore connus, mais les noms ont déjà commencé à circuler. Trump, qui à son habitude aime discuter de façon informelle avec ses interlocuteurs de possibles nominations, testant dans ces conversations privées tel ou tel nom, a aussi contribué à alimenter les spéculations.

L’ÉQUIPE RADICALE DE DONALD TRUMP

«Tout le monde veut être mon ami !», s’exclamait le président élu Donald Trump sur son compte Truth Social, le 19 décembre dernier. Qu’on en juge : après avoir pris leurs distances avec l’ancien président des États-Unis lors de son premier mandat, les PDG d’Amazon, d’Apple, de Google, de Meta et d’OpenAI ont défilé dans sa résidence de Mar-a-Lago en Floride. En parallèle, et avec le même objectif en tête – se faire bien voir du futur locataire de la Maison-Blanche –, ces mêmes dirigeants américains se sont montrés plus que généreux dans leurs dons aux différents comités d’investiture.

Une tradition qui a pris de l’ampleur avec l’arrivée du milliardaire sur la scène politique en 2016. Le New York Times révélait ainsi ce mercredi le bilan provisoire de la collecte de dons pour l’investiture du magnat immobilier : 200 millions de dollars, soit plus du double des sommes collectées par ses prédécesseurs à la même occasion.

L’Iran souhaite que le nouveau gouvernement américain adopte une «approche réaliste» envers Téhéran, a déclaré lundi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, à quelques heures de l’investiture de Donald Trump. «Nous espérons que les approches et les politiques du [futur] gouvernement américain seront réalistes et fondées sur le respect des intérêts […] des nations de la région, y compris la nation iranienne», a dit Esmaïl Baghaï, au cours de sa conférence de presse hebdomadaire.

Cette déclaration survient à quelques heures du retour au pouvoir à Washington de Donald Trump, artisan d’une politique de «pression maximale» envers l’Iran durant son premier mandat (2017-2021). Sous la première présidence de Donald Trump, les États-Unis s’étaient retirés en 2018 de l’accord international sur le nucléaire iranien, conclu trois ans auparavant et qui offrait à Téhéran un allègement des sanctions en échange d’une limitation de ses ambitions nucléaires.

En représailles au retrait de Washington qui a réimposé de lourdes sanctions, Téhéran a considérablement augmenté ses réserves de matières enrichies et porté le seuil à 60%, s’approchant des 90% nécessaires pour fabriquer une arme atomique, selon la définition de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Téhéran, qui a exprimé son souhait de relancer des négociations pour ranimer l’accord, défend un droit au nucléaire à des fins civiles et nie vouloir se doter de l’arme atomique, ce dont les Occidentaux le soupçonnent fortement. La résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui endossait l’accord de 2015 conclu entre l’Iran et la France, l’Allemagne, et le Royaume-Uni ainsi que les États-Unis, la Russie et la Chine, expire en octobre 2025. Les trois pays européens ont évoqué en décembre le possible recours au mécanisme réimposant des sanctions contre l’Iran «pour l’empêcher d’acquérir l’arme nucléaire».

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«Si ce levier est utilisé de manière abusive pour faire pression sur l’Iran ou obtenir des concessions, notre réponse sera réciproque et proportionnée», a réagi lundi Esmaïl Baghaï. «L’Iran a clairement indiqué que dans ce cas, il n’y aurait plus aucune raison de rester dans certains accords», a-t-il ajouté, allusion au Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP).

L’Union européenne veut proposer à Donald Trump d’investir davantage pour sa défense mais lui réclamer en échange de ne pas lancer de guerre commerciale, a déclaré lundi Stéphane Séjourné, vice-président de la Commission européenne, en charge de la Stratégie industrielle. «On ne peut pas avoir une guerre commerciale et en même temps construire l’Europe de la défense», a-t-il lancé sur France Inter.

«Le deal avec les États-Unis, c’est oui pour un désengagement» de la défense européenne «et pour construire des garanties de sécurité européennes en plus de l’Otan, mais nous ne pouvons pas le faire avec une guerre commerciale à nos portes. Et les budgets nationaux ne sont pas en capacité de monter partout à 3% (du PIB) le budget de la défense», a-t-il dit. «On ne pourra pas s’organiser de manière efficace, notamment sur le front de l’Est, si en plus on a une guerre commerciale qui nous coûte énormément», a-t-il insisté, en référence à l’aide à l’Ukraine.

À la question d’une réponse européenne «par la force» à une guerre commerciale, le Commissaire européen a réagi avec prudence : «Je ne peux pas vous répondre.» Les Européens pâtiraient eux-mêmes en cas de droits de douane accrus sur des produits américains et «la balance commerciale avec les États-Unis est très favorable aux Européens», a-t-il souligné.

«Il y a deux stratégies possibles, une approche offensive ou une approche défensive. On peut avoir une réplique sur les droits de douane mais les Européens le paieront», a-t-il poursuivi, prenant le cas de compagnies européennes qui achètent des pièces détachées de Boeing. «Il faut être offensif et être peut-être même radical s’il le faut», a-t-il cependant estimé.

Le gouvernement sud-coréen a annoncé ce lundi un plan de financement «sans précédent» de 360.000 milliards de wons (240 milliards d’euros) pour ses entreprises exportatrices, évoquant les «incertitudes» liées au retour au pouvoir de Donald Trump aux États-Unis.

«L’année dernière, les exportations de notre pays ont atteint un niveau record de 683,8 milliards de dollars, soit une augmentation de 8,2% par rapport à l’année précédente», a déclaré un responsable du ministère des Finances sud-coréen, Kim Dong-joon, cité dans un communiqué. «Les incertitudes externes, telles que l’entrée en fonction de la nouvelle Administration américaine, font craindre des effets négatifs potentiels sur le front de l’exportation pour les entreprises», a-t-il poursuivi.

Le train de mesures prévoit que la Banque d’import-export de Corée fournisse 50.000 milliards de wons (33,5 milliards d’euros) sur cinq ans à des industries telles que les semi-conducteurs et les batteries, «qui ont récemment été confrontées à des défis». Le gouvernement apportera également un «soutien financier afin d’aider les industries prometteuses, telles que la défense, l’énergie nucléaire et la construction navale, à tirer parti de la coopération américano-coréenne pour développer les exportations et les contrats», a déclaré M. Kim.

Le gouvernement compte, en outre, augmenter son soutien aux exportations via les salons internationaux et ses délégations commerciales à l’étranger, et étendre les garanties contre les risques de change, a ajouté ce responsable.

Donald Trump, qui prend ses fonctions ce lundi, a promis d’utiliser l’arme des droits de douane contre le Mexique, le Canada et la Chine, quitte à relancer des guerres commerciales. Séoul craint qu’il s’en prenne aussi à la Corée du Sud, qui a dégagé en 2023 un excédent commercial record de plus de 44 milliards de dollars avec les États-Unis.

L’ancien premier ministre Dominique de Villepin, invité de Franceinfo ce lundi, a encouragé les Européens à s’affirmer face au nouveau président Donald Trump. Soulignant le «paradoxe» du «trumpisme», entre le «révisionnisme international» contre l’ordre mondial et l’«illibéralisme», l’ancien chef de la diplomatie française estime que le retour de l’ex-président américain constitue «une contre-révolution».

«On voit la puissance de l’onde de choc sur le monde entier : la formidable brutalisation que représente le trumpisme de la nouvelle Amérique, libéraliste, extractiviste», avec «un impérialisme d’une voracité qui bouscule l’ordre international», le tout associé à une «révolution identitaire», a poursuivi Dominique de Villepin. Ce «logiciel du trumpisme» se «moque des règles et n’accepte aucune limite», a-t-il insisté.

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En face, les Européens doivent «être capables de défendre ce qu’ils sont». «Nous, nous sommes le modèle du droit, d’un universalisme, du respect de l’autre. On peut le dire» et «faire respecter nos règles, nos valeurs», a exhorté Dominique de Villepin, déplorant que nous soyons, «nous, à l’heure de la soumission, du diktat, de la vassalisation». Faire face à l’Amérique de Donald Trump est possible selon lui, à condition de «faire notre travail», se doter, «entre Européens, des moyens de nous défendre sans avoir à appeler Washington !».

Les Bourses européennes ont ouvert sans grand changement lundi, attentistes avant l’investiture de Donald Trump comme 47e président des États-Unis, ce dernier ayant promis la signature d’une flopée de décrets dès son retour au pouvoir.

Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris prenait 0,21%, tandis que Londres (+0,00%), Milan (+0,02%) et Francfort (+0,04%) restaient autour de leur point d’équilibre.

«Nous avons intérêt à parler d’une même voix au niveau européen. […] La nouvelle Administration Trump parle le langage de la force, et la moindre dissonance dans les prises de parole européennes sera vécue comme une faiblesse», a déclaré Stéphane Séjourné, ancien ministre français des Affaires étrangères et actuel vice-président exécutif de la Commission européenne à la Prospérité et à la Stratégie industrielle.

Dans cette note interne confidentielle, au ton particulièrement alarmiste, adressée à sa ministre de tutelle et publiée dimanche par le quotidien Bild, Andreas Michaelis s’inquiète de voir les fondements de la démocratie américaine sapés après l’investiture du successeur de Joe Biden. La fuite de ce câble diplomatique tombe mal : c’est précisément l’ambassadeur à Washington qui doit représenter le gouvernement allemand ce lundi à l’investiture de Donald Trump.

Il y parle de «projets de vengeance» du président élu, dénonce sa «stratégie de disruption maximale» visant à «redéfinir l’ordre constitutionnel» aux États-Unis. Le diplomate se dit préoccupé par la perspective d’une «concentration maximale des pouvoirs chez le président aux dépens du Congrès et des États fédérés», ainsi que par la promesse faite aux géants de la tech de «participer au gouvernement».

La chef de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, destinataire de la note, en a confirmé la réalité, tout en soulignant qu’elle était classée «secrète» et aurait dû le rester. «Bien sûr que les ambassades écrivent des rapports, c’est leur mission, notamment lors de changements de gouvernement pour savoir à quoi nous en tenir. Et, naturellement, notre ambassade à Washington le fait aussi», a-t-elle dit dans la soirée à la télévision publique, interrogée sur le sujet.

Le bitcoin a battu lundi son record, dépassant la barre des 109.000 dollars, quelques heures avant l’investiture de Donald Trump, qui pourrait assouplir la réglementation autour des monnaies numériques une fois de retour à la Maison-Blanche.

La première devise numérique par capitalisation a soudainement progressé aux alentours de 6h30 jusqu’à atteindre un plus haut à 109.241 dollars. Il s’échangeait à 108.374 dollars vers 7h10 GMT.

Des fidèles, des fidèles et encore des fidèles. Donald Trump, qui deviendra officiellement le 47e président des États-Unis ce lundi 20 janvier après la cérémonie d’investiture, a choisi de nommer ses plus farouches partisans à la tête des départements et agences stratégiques de l’exécutif.

Ces avocats, sénateurs, gouverneurs, financiers, milliardaires et autres stars de la téléréalité seront chargés de dérouler un programme économique dont les grands axes sont déjà connus : dérégulation, hausse des droits de douane, réduction des dépenses fédérales et des impôts, fin de la politique du dollar fort ou encore investissements dans les hydrocarbures. Les candidats devront toutefois réussir leurs auditions au Sénat et être confirmés par un vote, un processus qui a débuté mardi 14 janvier et durera plusieurs semaines, comme l’exige la Constitution.

Le parcours s’annonce, pour certains, semé d’embûches. Le Figaro vous propose un tour d’horizon des principales têtes d’affiche.

LES FIDÈLES DE DONALD TRUMP

Ce n’est pas le moindre talent de Donald Trump que de forcer ses interlocuteurs à spéculer sur ce qu’il va faire. On connaît les piliers de son programme, puisqu’il n’en a jamais changé – lutter contre l’immigration, imposer des droits de douane, encourager les forages, dégraisser l’État fédéral, traquer le wokisme –, mais nul ne sait dans quel ordre il va procéder, à quel rythme et sous quel angle d’attaque.

Ces incertitudes inquiètent et déstabilisent, c’est le but. Reste que pour saisir la tonalité du second mandat de Trump, la photo officielle de son investiture en dit plus que les discours : visage fermé, regard pénétrant, halo de lumière savamment orienté, une version politique de Clint Eastwood dans L’Inspecteur Harry… Message : le shérif est de retour à Washington, et pas pour plaisanter.

L’ÉDITORIAL DE PHILIPPE GÉLIE

«J’aime beaucoup le patriotisme de Donald Trump. J’aimerais que ce qu’il fait pour l’Amérique soit un sursaut pour l’Europe et qu’on apprenne, nous aussi, à protéger nos intérêts économiques et industriels, notre souveraineté», a déclaré sur France 2 Jordan Bardella, le président du Rassemblement national (RN). Le parti à la flamme sera représenté à Washington ce lundi, pour l’investiture de Donald Trump, par Louis Aliot.

«Je ne dirais pas que c’est un modèle, a tempéré le parlementaire européen. Parce que je sais qu’il va être, sans doute, d’une brutalité commerciale inouïe à l’égard de la France et de l’Europe. On doit profiter de cette opportunité que vont se donner les Américains. Il faut qu’on apprenne nous aussi à faire passer nos intérêts d’abord.»

«L’élection de Trump est une bonne chose pour l’Amérique, mais c’est une mauvaise chose pour la France et pour l’Europe», a conclu Jordan Bardella.

Quatre ans après son départ de Washington DC, Trump est de retour, triomphant, dans la capitale fédérale. Il avait été un nouveau venu, isolé, mal préparé en janvier 2017, pour sa première investiture, au début de son premier mandat. Cette vedette de la télé-réalité et de la presse à scandale new-yorkaise était vue comme presque un usurpateur par l’establishment politique de Washington.

Quatre ans après le départ de Donald Trump de la Maison-Blanche, c’est le mandat de Joe Biden qui ressemble à une anomalie. En remportant sa réélection, avec cette fois la majorité du vote populaire en même temps que celle du collège électoral, Trump appose sa marque dans l’histoire des États-Unis.

Comme la révolution populaire et démocratique d’Andrew Jackson en 1830, celle d’Abraham Lincoln et la domination républicaine après la guerre de Sécession, le New Deal de Franklin Roosevelt, la Grande Société de Lyndon Johnson ou la révolution conservatrice de Ronald Reagan dans les années 1980, la révolution Maga entraîne un réalignement en profondeur de la politique américaine.

L’AMÉRIQUE DE DONALD TRUMP, ACTE II

Il a promis d’agir «à une vitesse et avec une force sans précédent» pour mettre fin au «déclin» de l’Amérique : Donald Trump va être investi ce lundi 20 janvier président des États-Unis.

À midi, heure de Washington (18 heures en France), le 45e président de la première puissance mondiale (2017-2021) débutera son second mandat, succédant au démocrate Joe Biden. Il deviendra aussi, à 78 ans, le chef d’État américain le plus âgé jamais investi.

Une main posée sur une bible héritée de sa mère, il jurera de «protéger la Constitution» sous la coupole du Capitole, là même où le 6 janvier 2021, ses partisans avaient tenté d’empêcher le Congrès de certifier la victoire du président démocrate sortant.

La cérémonie se déroule habituellement à l’extérieur, mais le protocole a été chamboulé pour cause de vague de froid.

Ni les poursuites pénales – dont une lui a valu une condamnation historique –, ni la violence inouïe de sa rhétorique de campagne n’ont rebuté les électeurs. Donald Trump l’a emporté nettement le 5 novembre face à la vice-présidente démocrate Kamala Harris.

Bonjour à tous et bienvenue dans ce direct consacré à l’investiture comme président des États-Unis, ce lundi, de Donald Trump. Il s’agira de son second mandat.

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